Comment en est-on arrivé à cette situation paradoxale ? La construction des hôtels de la station a exigé de grandes quantités de ciment, dont un ingrédient essentiel est la chaux. Or, le corail fournit la pierre à chaux. Le récif a donc été exploité entièrement, pulvérisé et brûle pour obtenir de la chaux. Sans la protection de cette barrière, le sable a rapidement été emporté par la mer. 

L'exploitation du récif corallien a complètement cessé en 1991, mais l'érosion, elle, continue et s'est même étendue sur une douzaine de kilomètres le long de la côte. Une série d'hideuses jetées en T a été érigée à l'aide, comble de l'ironie, de blocs de béton. Des bancs de sable commencent à se reformer contre ces jetées ; ils offrent quelques endroits plaisants et abrités où se baigner quand la marée le permet, agréables pour les enfants, mais qui ne correspondent pas exactement à l'idée qu'on se fait d'une grande plage de sable blanc frangée de palmiers. Des digues en béton protègent la plage, mais la mer est en train de les détruire elles aussi par endroits. Au moins cette leçon sur la fragilité des environnements côtiers sert-elle d'avertissement aux autres stations balnéaires en puissance.

Le temple de Candidasa est situé sur un coteau en face du lagon à la pointe est du village. Juste après le lagon, les prao colorés des pêcheurs s'alignent sur la plage ; au petit matin, on peut les voir accoster après une nuit de pêche en mer. Leurs propriétaires proposent régulièrement aux visiteurs de les emmener plonger près du récif ou des îlots des environs.

A l'est de Candidasa, la grande route serpente jusqu'au col de Pura Gamang (gamang signifie "avoir le vertige") d'où 'l'on découvre de belles vues sur la côte. Si vous suivez la plage en direction d'Amlapura, le sentier qui escalade le cap vous offrira de jolis panoramas sur les îlots rocheux au large de la côte. On peut effectuer de belles plongées autour de ces îles.

En regardant vers l'intérieur des terres, on constate que le village et la route sont complètement dissimulés, et on ne voit qu'une étendue de palmiers. Par temps clair, l'Agung se dresse majestueusement derrière les collines côtières. Autour du cap, se déploie une vaste plage de sable noir.

Plongée
Le meilleur site est sans doute Gili Tepekong, qui compte une série d'affleurements de corail au sommet d'un à-pic, et propose également un cafion sous-marin que l'on peut explorer lorsque les conditions de plongée le permettent. Il offre l'occasion de voir des poissons à profusion, y compris de grands spécimens marins. Les courants y sont puissants et imprévisibles, les eaux froides et la visibilité variable, aussi ce site n'est-il recommandé qu'aux plongeurs confirmés.

Le logement
Le Homestay Ida, proche du lagon, sort résolument de l'ordinaire avec ses agréables bungalows en bambou disséminés dans une plantation de cocotiers ; 20 000 rp les petites chambres, 40 000 rp les grandes avec mezzanine, petit déjeuner et taxe compris.

A côté, le Homestay Kelapa Mas (la 233947) est également bien tenu et spacieux ; les chambres avec vue sur la mer jouissent d'un emplacement rêvé ; à partir de 10 000 rp les petites, 15 000 rp, 17 000 rp et 25 000 rp les plus grandes.

Les restaurants
Candidasa est bien pourvue en la matière, notamment en fruits de mer frais. Les restaurants bordent la grand-route, pour la plupart du côté intérieur des terres, et pratiquent des prix généralement assortis à leur taille et à la qualité du décor. Les hôtels haut de gamme possèdent également des restaurants ;

Distractions
Des spectacles de danses Barong, Topeng et Legong se tiennent à 21 h le mardi et le vendredi au Pandan Harum, au centre de Candidasa (4 000 rp). Quelques séances vidéo, voire certains soirs musique et danse dans plusieurs restaurants de la ville, mais sans doute pas en dehors de la saison touristique.