Kuta

La zone sud de Bali est la plus touristique de l'île. Beaucoup de touristes y séjournent dans de grands hôtels dont ils ne sortent que très peu, ne profitant pas de la vie balinaise. En dehors du soleil, de la mer, ils visitent quelques temples mais n'ont que peu l'occasion d'apprécier la bonne humeur et la gaieté de leurs hôtes.

Pour les Balinais, la direction de la mer représente le "mauvais" à l'opposé de la montagne qui symbolise le "bon". Mêmes les temples sont orientés dans la direction des montagnes. A l'origine, Sanur et Kuta n'étaient que deux villages de pêcheurs que rien ne distinguait avant le développement du tourisme de masse. Toutefois, les Balinais ont su tirer parti de l'essor du tourisme, notamment à Kuta, où petits losmen et restaurants tenus par des locaux ont proliféré.

Kuta est la plus grande région de plages touristiques de Bali. Si l'on inclut les secteurs périphériques, elle s'étend sur un littoral de presque 8 kilomètres. Vous y passerez tôt ou tard car Kuta se trouve près de l'aéroport, propose le choix le plus large en matière d'agences de voyage et d'excursions bon marché, et offre la plus grande concentration de boutiques; Je vous souhaite de voir autre chose de Bali ... Certains la trouve peu attrayante, mais si vous aimez les plages animées, le shopping et la vie nocturne, vous y passerez de très bons moments. Simplement, ne vous attendez pas à découvrir une oasis tropicale, sereine et déserte.

On critique souvent son développement sauvage, sa vie nocturne peu sophistiquée, et son mercantilisme grossier; pourtant, on y respire un peu l'atmosphère de la Californie du Sud, encore qu'on l'ait aussi comparée à Tijuana. C'est une ville de ruée vers l'or touristique, où s'enrichir vite est la règle comme en témoignent ses projets d'aménagement. On ne peut pas s'y ennuyer et elle s'est une destination très demandée. 

Toutefois, Kuta évolue car au départ petit village de pêcheurs, Kuta est devenu un refuge hippie, puis une station balnéaire bas de gamme et désormais, les hôtels haut de gamme se construisent. Ce développement a attiré beaucoup d'étrangers qui se sont définitivement installés à Kuta qui est aujourd'hui très internationale; vous y mangerez du guacamole dans un restaurant italien où le personnel balinais parle anglais et la plupart des clients sont allemands.

Il ne faut pas non plus cacher mes problèmes rencontrés à Kuta. Le labyrinthe de ruelles où se mêlent boutiques, bars, restaurants et hôtels rend les déplacement compliqués, qui plus est, souvent au milieu des gaz d'échappement et dans un vacarme assourdissant. La ville est plate, on y trouve peu de points de repères ou de panneaux autres que des placards publicitaires. Qui plus est, il est impossible de s'en procurer un bon plan.

Les vendeurs de rue et rabatteurs constituent un désagrément majeur à Kuta. La vente en bord de mer est à présent réglementée et les professionnels coiffés de chapeaux coniques affichant leur numéro d'autorisation vous assiégeront d'offres allant de la boisson fraîche au massage, en passant par l'enfilage de perles dans les cheveux. Des rues entières de Kuta sont maintenant bordées de magasins à touche touche qui, au fil des années, se sont embellis. Les étals traditionnels sont désormais regroupés en "marchés d'artisanat", tel celui à l'extrémité de Jalan Bakung Sari, en arrivant à la plage. Pour les achats courants, nourriture, articles de toilette, papier à lettres, vous pouvez vous rendre dans les supermarchés e attenante, la boutique détaxée est vaste mais plutôt chère.

L'offre est telle à Kuta que, les premiers jours du séjour, on se laisse facilement entraîner à acheter des objets dont on n'a pas vraiment envie. Il faut un réel courage pour résister à cette pression mercantile constante. Faites le tour des boutiques pour avoir une idée d'ensemble du marché avant d'acheter.

Kuta dispose d'attraits indéniables. Notamment sa plage qui reste l'une des plus belle de Bali. Y admirer le coucher de soleil est devenu un rituel. Kuta attirent aussi les surfeurs qui peuvent pratiquer leur sport sans risquer de s'écraser contre le récif de corail. On y trouve également tous les types d'hôtels. Il paraît que les Australiens modèrent leur alcoolisme.. Peut-être, mais il en reste encore des traces ! Et bien évidemment, la ville regorge de restaurants et de boutiques en tout genre.

Une communauté traditionnelle balinaise à pu se maintenir à Kuta; les pratiques religieuses sont observées, et les banjar continuent d'administrer la communauté locale. Les temples sont imposants et bien entretenus, processions et festivals se déroulent en grande pompe, et des offrandes sont faites chaque jour. L'observance du Nyepi, jour où nul ne travaille, laisse de nombreux touristes perplexes devant la fermeture de leur bar ou restaurant préféré.


La Walon, dans Poppies Gang proche de la plage et des quartiers animés a une  réputation solide, s'est doté d'une piscine et de quelques bungalows avec climatisation, mais il propose toujours de jolies petites chambres avec véranda et s.d.b.

Artisanat. L'ensemble de la production balinaise est en vente à Kuta, même si la ville n'est le centre d'aucun artisanat en particulier. Des bois sculptés aux peintures en passant par les textiles, on trouve de tout. Vous dénicherez également de beaux objets en provenance d'autres régions d'Indonésie, mais il est difficile d'apprécier leur authenticité et leur valeur réelle - bon nombre d'objets anciens "Irian Jaya" sont de fabrication locale et tout à fait récente.

Vêtements. La confection, en revanche, est une spécialité de Kuta, qui est devenu le centre de cette industrie très dynamique exportant dans le monde entier. D'innombrables boutiques pour hommes ou femmes présentent en vitrine les contrefaçons balinaises de ces vêtements à la dernière mode que l'on retrouve dans tous les pays du monde. Vous n'aurez peut-être jamais l'occasion de porter des bottes en cuir à Bali, mais vous en trouverez partout à des prix compétitifs.

S'il y a une chose que l'on peut s'offrir sans remord ni arrière-pensée dès son arrivée, c'est un massage. Des masseurs proposent leurs services sur la plage ou dans les hôtels. Pour quelques milliers de rupiah (pas plus de 5 000 rp), ils vous prouveront que vous avez des dizaines de muscles auxquels vous n'aviez jamais pensé.